Le 31 mai 2024, s'est tenu le séminaire annuel du réseau AUPA, à la Maison des Agros à Paris. Une matinée de partage des actualités de la Chaire, des projets de quelques-uns des membres du réseau mais surtout de témoignages inspirants sur lesquels les participant.e.s ont pu s'appuyer lors des trois ateliers organisés. Nous vous proposons aujourd'hui un retour sur cet événement.
Qu'est-ce que le réseau AUPA ?
Mais commençons par les présentations. Le réseau AUPA (pour Agricultures Urbaines et Précarités Alimentaires) a été créé en 2018, en parallèle de la création de la Chaire, Il vise à favoriser l'interconnaissance entre des acteurs complémentaires, issus d'associations, d'entreprises de l'ESS, des Fondations, des chercheurs.ses, afin de faire émerger ensemble des problématiques qui peuvent être solutionnées via la recherche. Son axe spécifique consiste à favoriser les liens entre approvisionnement et accessibilité de produits (dont fruits et légumes) à des publics en situation de précarité alimentaire. Depuis 2018, des rencontres en présentiel, des webinaires thématiques sont organisés. Et de nombreux projets de recherche (stages, programme de recherche action, groupes de réflexion) sont menés dans le cadre de cette thématique.
Quelles actualités pour le réseau AUPA ?
Avec un réseau de plus de 80 acteurs engagés ou sensibles aux actions de lutte contre la précarité alimentaire, les actualités sont denses. Lors de cette matinée ont été partagés certains projets menés par la Chaire ou en lien avec d'autres membres.
Tout d'abord, Doudja SaÎdi Kabèche a pu présenter la démarche dite TZPA pour Territoire Zero Précarité Alimentaire qui vise à suivre l'impact de projets mettant en place ce que l'on appelle des "briques" de SSA (Sécurité Sociale de l'Alimentation) à l'échelle de l'Île-de-France.
Ensuite, Giulia Giacche, chercheuse associée et chargée de recherche à l'INRAE, a présenté en son nom et celui de Graines de Jardins, le guide à paraître du couplage entre production et transformation à destination des publics précaires.
Enfin, Marie Fiers de l'AFAUP présentait au nom de Léa Ballé, les enseignements tirés de son stage autour des liens entre agricultures urbaines et précarités alimentaires mené via une enquête auprès des différents acteurs concernés à l'échelle de Paris et de sa petite couronne.
Ce temps de partage d'informations était l'occasion d'évoquer les actualités de plusieurs membres :
la démarche du Réseau Cocagne autour de l'accessibilité alimentaire et de la situation des jardins en Occitanie due aux coupes budgétaires de l'Etat et du fonds social européen.
l'évolution du projet d'Emplettes et Cagettes avec le Département qui s'étend aujourd'hui jusqu'aux Vosges et touche 2400 acheteurs pour accéder à des produits négociés en direct auprès des producteurs notamment.
et les activités de l'ANSA autour d'Alim'Activ' et de la formation à venir
Des témoignages inspirants
La matinée s'est achevée par la mise en place de trois ateliers sur des thématiques chères au réseau AUPA avec l'appui de témoignages aussi riches qu'inspirants.
Pour la question du plaidoyer, Maxime Fritzen a pu partager la démarche de l'UGESS, une démarche co-construite avec les membres de l'association.
Sur le thème de la mobilisation des publics en situation de précarité alimentaire, Aline Di Carlo témoignait au nom de VRAC Paris et de toute l'expertise développée depuis des années sur le terrain et dans les quartiers.
Sur la question des actions concrètes autour de l'accessibilité alimentaire via l'agriculture urbaine, Manon Hamelin a fait part de la démarche de la Sauge autour de leur projet Plaine Terre à Saint-Denis.
C'est lors des ateliers que les participant.e.s ont pu échanger avec l'équipe de la Chaire et les intervenant.e.s afin de faire émerger collectivement des constats, idées, freins ou leviers associés à ces thématiques. Une démarche qui sera retranscrite bientôt via un compte rendu à suivre !
Retrouvez le compte rendu du séminaire annuel 2024 ici :
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